Visages de feu
de Marius von Mayenburg
Création à Porrentruy, salle du Séminaire
Septembre 2010
Joué les 2, 3, 4, 8, 9, 10 septembre 2010
et les 5 et 12 septembre 2010
Porrentruy, Salle du Séminaire
17, 18 septembre 2010
19 septembre 2010
Moutier, Salle Chantemerle
26 mars 2011
27 mars 2011
Aigle, Théâtre du Moulin-Neuf
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Kurt et Olga sont frère et sœur. Kurt lit Héraclite, bricole des bombes et aime Olga, sa sœur. Dans l’appartement qu’ils partagent avec leurs parents, ils s’échangent leurs pensées les plus intimes. Kurt cherche à retrouver le moment de sa naissance, à revivre la sensation éprouvée lorsqu’il est sorti, en souffrant, du ventre de sa mère ! Un abîme d’incompréhension sépare les deux adolescents de leurs parents. Les deux jeunes gens se renferment toujours plus, et surtout Kurt qui vit désormais dans une négation absolue de tout et dans ses hantises.
Seul l’amour envers sa sœur le fait vivre. La tendresse et la complicité entre Kurt et Olga se transforment en une relation incestueuse. De mystérieux feux s’allument dans la ville, provoqués par un malfaiteur non identifié. Olga soupçonne Kurt et, lassée de ses relations avec Paul - le petit ami détesté par Kurt -, demande à être initiée aux escapades nocturnes de son frère. Une nouvelle complicité unissant Kurt et Olga, leur amour renaît comme un incendie. L’inceste les exalte et les dévore, en présence du fiancé furieux et de parents impuissants à enrayer leur révolte passionnelle... Affectueux, mais désemparés, ils tâchent de lutter contre l’isolement volontaire toujours plus grand des enfants, jusqu’à ce que la situation s’envenime au sein de la maison familiale.
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Intentions
Visage de feu expose des personnages égoïstes et en perpétuel questionnement. Les débris de la chute du mur de Berlin. Dans une société où la consommation et la compétition nous poussent de plus en plus aÌ€ l’individualisme, Visage de feu bouleverse les conventions, heurte nos habitudes.
Ce texte questionne notre quotidien et aborde des sujets contemporains : la crise familiale, l’incapacité à communiquer entre les générations. Nous tentons de comprendre comment la banalité quotidienne peut basculer dans une violence terrible, d’analyser les prémisses de cette tragédie qui nous semblent
si familiers.
Des webcams et des écrans, technologies ayant bouleversé nos intérieurs, sont intégrés à la scénographie et viennent réaliser une macrographie du conflit familial en simultané. L’espace totalement ouvert permettra à certains personnages d’en observer d’autres à leur insu. L’acteur deviendra alors lui aussi spectateur et nous confrontera à notre position de voyeur.
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Distribution
Traduction : Mark Blezinger, Laurent Muhleisen et Gildas Milin
Mise en scène : Vincent Scalbert
Jeu : Pascale Güdel, Simon Guélat, Audrey Riesen, Antonio Troilo et Jordane Veya
Scénographie et costumes : Damien Comment et Olivier Schmitt
Lumières et vidéo : Yan Godat
Environnement sonore : Xavier Weissbrodt
Maquillage artistique : Laure Valentini
Construction décors : Menuiserie Balmer et Gillioz
Assistante scénographie : Elsa Belenguier
Direction technique : Yan Godat
Régie lumière : Aurélie Cuttat
Stagiaire technique : Amandine Vuillaume
Administration : Anne Kristol
Communication : Sébastien Jubin, Mélanie Plüss
Graphisme : Schaffter Sahli
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